Submersion immanente

Sa première réaction aurait pu être "Mon dieu, tous ces pauvres gens coincés là-bas !".
Et bien non, elle a été celle-ci : "Punaise, encore des dorades qui s'en vont en voyage ! Si elles partent tout le temps, je ne vais jamais pouvoir les rattraper !"

On parle bien du même.
Ce bouffeur de dorade, alors que la vie de millier de personnes est en danger, qu'une catastrophe naturelle d'une ampleur historique s'est produite, et que le Japon est presque dans un chaos des plus totaux, Môssieur s'inquiète pour son estomac !
Mais qu'est ce qui m'empêche de le renvoyer, vous dites ?
Bah, il me sert bien quand même.
Pis maintenant qu'il sait à peu près faire des photos potables, ce n'est pas le moment de le renvoyer. Il sert bien à notre image.

Nan, c'est bien, on le voit pas comme ça !

Alors, à cause de ces vagues géantes, tout le monde s'est réfugié chez moi avec ses p'tites affaires, étant le seul à habiter en hauteur et assez loin de la côte (je précise que c'est une maison secondaire "paparazzi-proof", il serait donc gênant de révéler l'adresse exacte).
J'ai donc eu le droit à ma propre vague de crasseux-puants venant d'un peu partout et emportant ce qu'ils avaient de plus précieux avec eux.

Ils ont confiance en moi ? Tant mieux !

Gacktou, avec ses cookies, bien sûr, Manabu avec ses bas en dentelles, ses porte-jartelles, et une pelle (c'est même pas pour la rime...), Tetchan avec un carton de banane, en m'indiquant que les 349 autres arrivaient par avion bientôt, Ken a apporté un paquet de clopes, en m'indiquant que les 349 autres étaient déjà dans mon garage, et Yukkie pensait bien "profiter de ce qu'avaient apporté les autres" !
Meg et Ayana ont suivie, mais pensent déjà à repartir. Elles (soi disant) "se sentent mal à l'aise parmi cette bande de mâles qui pourraient provoquer des scandales en voyant deux si belles, charmantes, exquises, [...] personnes comme elles".
Mon oeil.

Ne pas se fier à un type qui porte ce genre de pull immonde...

Comme j'ai accueilli toute la racaille, j'ai même eu le droit à Közi et Yuki, qui ont apporté respectivement du maquillage et un jeu de poker, mais aussi à X Japan au complet. Ah non, je rectifie, Pata n'était pas au RDV. Il a dû se perdre. Mais cela n'a pas inquiété les autres pour autant.
Donc Yosh' a pris bien entendu sa TAP-TAP et Toshi son micro chéri, Heath, sont gros manteau en poil de mammouth (c'est ce qu'il dit...), et Sugi, des photos de lui.

Enfin, j'ai eu le droit à tous les Glay. Malheureusement, il n'en manquant pas un. Taku, lui, a amené un équipement anti-catastrophe (très prévoyant le Taku), Jiro, un couteau suisse, des bougies et allumettes, un sac de premiers soins, de l'eau et des provisions. "Euh...on part pas au camping, Jiro ! On est en alerte, là !"
Hisashi, comme on aurait pu s'en douter, pensait qu'il me rendait simplement visite et m'a apporté des fleurs. Que dire....
Devinez ce qu'a apporté Teru ?

Non ? Vous ne voyez pas ?

Il n'est pas méchant.

Le résumé de la situation est simple.
Une cacophonie d'instruments, de chants, de plaintes et de coin-coins, entourée par le mélange d'odeur de toute cette populace se mélangeant à celle des canards de Teru.
C'est ragoutant.

Mais en plus il faut les nourrir ces grosses bêtes ! Mais là, j'ai trouvé une ingénieuse idée. Gacktou et moi, on va au resto du coin, et les autres... se débrouillent ! Mouhaha !

En espérant qu'ils vont bientôt partir...
Et que par pitié, Toshi arrête de chanter...

Pour finir en beauté, tout de même !